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Le méthane (CH4) est un combustible à fort potentiel, dont d'énormes quantités sont enfouies dans le sous-sol sous forme de gaz naturel. Également présent dans l‘atmosphère, le méthane est devenu le second gaz à effet de serre, après le gaz carbonique (CO2). Aujourd’hui, 20% du réchauffement climatique lui est attribué.
Les processus naturels responsables d’émission du CH4 restent encore mal définis, et notamment le rôle des milieux aquatiques. En effet, il est estimé que les émissions marines représentent 2 à 20% des émissions totales naturelles.
Le Groupe Interdisciplinaire d’Etude sur le Climat (GIEC) a noté que l’essentiel du CH4 émis dans les masses marines pourrait passer dans l’atmosphère sous forme de CO2. Les temps de résidence du CH4 sont d’environ 50 ans pour les eaux de surface jusqu’à 500 mètres de profondeur, et jusqu’à plusieurs centaines d’années pour les eaux plus profondes.
L’objectif de l’équipe de recherche dirigée par Cédric Boulart - CNRS Sorbonne Université / Station Biologique de Roscoff - est de mieux prendre en compte le rôle du méthane marin dans les bilans de gaz à effet de serre.
Aussi, le projet vise à évaluer la dynamique du CH4 dans des systèmes océaniques variés avec pour but d’apporter des éléments de réponses aux questions suivantes :
L’équipe de Cédric Boulart travaille au développement de nouvelles techniques de mesures in situ à haute résolution afin de prendre en compte la très grande variabilité spatio-temporelle des émissions de méthane.
Concrètement, les chercheurs mettent en oeuvre un nouvel équipement de mesure, un Spectromètre de Masse In Situ (SMIS), permettant la mesure en temps réel des concentrations des gaz dissous tels que le CH4 et le CO2 au cours de différentes missions en mer.
Ces missions en mer sont effectuées dans 3 environnements très contrastés :
La dotation de la Fondation Air Liquide permet l’acquisition d’équipements, dont le Spectromètre de masse in situ.