Comprendre l'inflammation et les maladies pulmonaires induites par la COVID-19
L’une des caractéristiques de la Covid-19 est l’ultra-inflammation pulmonaire, appelée orage cytokinique - qui peut entraîner une détresse respiratoire aiguë. Afin de comprendre les raisons de cette inflammation excessive, l’équipe du Dr Frauke Christ de l’Université KU Leuven en Belgique développe un modèle in-vitro reproduisant le fonctionnement du poumon lors d’une infection virale au SARS-CoV-2.
Fiche d'identité
Porteur du projet : Université KU Leuven | Année(s) de soutien : 2020 |
Soutien : Contribution aux salaires d’un technicien expérimenté et d’un post-doc, fabrication d’un modèle simulant un poumon “lung-on a chip”, coût consommables et réactifs | Montant du financement : 111 000 euros |
Localisation : Louvain, Belgique |
Responsable de suivi Air Liquide : Matthieu Chalopin, Coordinateur Essais Cliniques et pré-cliniques, Air Liquide Santé International |
Des mécanismes cellulaires à comprendre
Suite à des études de différentes équipes de recherche, il est noté que l'entrée du virus SARS-CoV-2 dans les cellules épithéliales qui tapissent l’intérieur du poumon entraîne une dysfonction des cellules endothéliales qui recouvrent les vaisseaux sanguins. Cette dysfonction endothéliale est soupçonnée de jouer un rôle majeur dans la COVID-19 en termes de morbidité et de mortalité. Néanmoins la compréhension de ces mécanismes cellulaires est encore très partielle.
Simulation du fonctionnement du poumon
L’équipe du Dr Frauke Christ, spécialiste de l'innovation en virologie moléculaire et en thérapie génique, développe un modèle in-vitro innovant de type “lung-on chip” qui simule le fonctionnement du poumon. Cette puce va reproduire les interactions entre les cellules endothéliales et les cellules épithéliales des voies respiratoires durant une infection virale de type SRAS-CoV-2.
Le but est de mieux comprendre les causes de l'inflammation de la COVID-19, y compris les facteurs de risque, et de développer de nouveaux traitements.
Ce modèle pourra être utilisé pour étudier l’effet à long terme sur le poumon de malades sévères de la Covid.