En Guyane, la forêt tropicale est dense et humide et représente un territoire de 80 000 km², soit près de 90 % de la superficie totale de ce département français d'Outre-mer. Cette forêt est un remarquable réservoir de biodiversité.
Cependant la prolifération de certains insectes, notamment termites et moustiques, a un impact négatif sur la santé humaine (dengue) et sur l’économie (destruction des habitats et ouvrages en bois). Ces effets affectent le développement de la région sur le long terme.
Or, les insecticides utilisés aujourd’hui pour répondre à ces problématiques sont soit formulés à partir de molécules de synthèse soit victimes du développement des résistances. De façon générale, ils présentent des inconvénients en raison de leur usage massif et d’une nocivité parfois trop élevée.
C’est pourquoi le Centre National pour la Recherche Scientifique (CNRS) a développé un projet visant à identifier des molécules naturelles, produites par les plantes qui ont développé au fil des années des défenses contre les insectes, capables de remplacer les molécules de synthèse dangereuses pour l’environnement et ayant potentiellement des modes d’action innovants.
Avec le soutien de la Fondation Air Liquide, le CNRS met en oeuvre ce projet qui permettra, à terme, de réduire la présence d’aérosols dans l’atmosphère et de limiter leur présence dans l’eau et les sols du poumon de la Guyane.
recouverts en Guyane
de ce territoire
Ce projet innovant a permis au CNRS en Guyane d’être le lauréat du Trophée Fondation Air Liquide pour la recherche scientifique sur l’environnement en 2016. Découvrez l’interview d’Emeline Houël, ingénieur de recherche au CNRS.